Sao Paulo, la plus grande ville du Brésil, est un véritable concentré d’énergie. Avec plus de 44 millions d’habitants dans sa région métropolitaine, cette mégapole propose aussi bien des expériences culturelles que festives. Découvrez dans cet article que faire à Sao Paulo, comment y passer 3 jours (ou même une semaine) et profitez de nos bons plans pour sortir, faire la fête et explorer ses quartiers branchés.


Sao Paulo en histoire et géographie
Sao Paulo : une histoire mouvementée
Fondée le 25 janvier 1554 par des Jésuites, la ville de Sao Paulo doit son nom à l’apôtre Saint Paul. Longtemps isolée dans les terres, elle a connu un véritable essor après la découverte d’or en 1690. Au début du XIXe siècle, l’indépendance du Brésil (en 1823) et le développement du café ont contribué à en faire l’une des plus grandes villes au monde. Aujourd’hui, la villeet sa périphérie comptent plus de 44 millions d’habitants. L’Avenue Paulista reste le cœur financier et commercial du pays, tandis que le trafic routier et l’urbanisation posent un défi constant.
Selon un recensement en 2010, les habitants de Sao Paulo se composent à 60% de blancs, 30% métis, 6% de noirs, 2% d’asiatiques et 0,2% d´Amérindiens. Selon une recherche génétique, la composante de la population est 79% européenne, 14% africaine et 7% indigène.


Carte de Sao Paulo
Que faire à Sao Paulo ? Les incontournables
Vous vous demandez quoi visiter à Sao Paulo ou comment occuper vos 3 jours à Sao Paulo ? Voici notre sélection des lieux indispensables :
- La cathédrale de la Sé
Édifice néo-gothique parmi les cinq plus grands du monde. Imposante et surprenante par sa nef et ses détails architecturaux. - Le parc d’Ibirapuera
Un havre de paix pour échapper à la frénésie urbaine. Vélo, pique-nique ou balade : à vous de choisir. - L’avenue Paulista
Comparable aux Champs-Élysées, elle se transforme en zone piétonne le dimanche et est bordée de gratte-ciel et de boutiques. - Le musée du football
Situé dans l’Estadio Municipal Paulo Machado De Carvalho, il plonge les visiteurs dans la passion brésilienne pour ce sport. - Le quartier Liberdade
Le « petit Japon » de Sao Paulo, avec ses supermarchés exotiques et restaurants nippons. - Le jardin botanique
Un écrin de verdure où s’épanouit la forêt Mata Atlantica, idéal pour décompresser. - Batman Alley (Beco do Batman)
La ruelle emblématique du street art, un must pour les amateurs de graffitis colorés. - La Pinacothèque et l’institut Moreira Salles
Lieux culturels majeurs pour découvrir l’art et la photographie brésilienne. - La statue de William Zadig
Symbole historique controversé, représentant la rencontre franco-amérindienne. - Le musée de la dictature et du coup d’État
Un passage poignant pour comprendre l’histoire récente du Brésil.



Sao Paulo by night : sorties, soirées LGBT et bons plans
En quête de la meilleure soirée ou d’un bon plan pour sortir le soir à Sao Paulo ? Sachez que le week-end, des milliers de fêtards affluent dans la ville. Réserver votre hébergement à l’avance est donc préférable. Bars branchés, clubs électro, soirées LGBT : il y en a pour tous les goûts.
Le club gay The Week
Considéré comme l’une des plus grandes discothèques LGBT du monde, The Week accueille une foule cosmopolite prête à faire la fête jusqu’au bout de la nuit. Musiques variées, shows spectaculaires : c’est un lieu incontournable pour toute soirée LGBT à Sao Paulo.


Conseils pratiques pour visiter Sao Paulo
Musées fermés le lundi
Comme dans beaucoup de grandes villes, les musées ferment souvent le lundi. Vérifiez toujours les horaires pour optimiser votre temps, surtout si vous n’avez que 2 ou 3 jours devant vous.
Sécurité : Sao Paulo est-elle dangereuse ?
Restez vigilant, notamment la nuit : ne montrez pas d’objets de valeur et préférez Uber ou taxi pour rentrer. Les quartiers huppés comme Vila Madalena sont généralement animés et plus sécurisés en soirée.
Sao Paulo, quartier branché
À ne pas confondre avec Morro de Sao Paulo (un autre lieu festif). Ici, vous trouverez boîtes de nuit branchées, bars et rooftops avec vue sur la ville. Parfait pour profiter de la vie nocturne pauliste.
Budget pour Sao Paulo
- Hébergement : de 7 à 15 € en auberge, 30-80 € pour un hôtel standard, plus de 100 € pour du haut de gamme
- Nourriture : 5-10 € pour un repas local, 20 € ou plus pour un restaurant gastronomique
- Transports : le métro coûte environ 1 €, Uber et taxis restent abordables (comptez 5 € environ pour une course en centre-ville)
- Activités : beaucoup de sites sont gratuits ou à moins de 5 €. Le musée du football, par exemple, coûte environ 4-5 €



Où dormir à Sao Paulo
Il y a un nombre impressionnant d’auberges de jeunesse et d’hôtels à São Paulo. Mais attention, sachez que le week-end ils sont très rapidement réservés. Il faut donc faire de même évitant le risque de payer beaucoup plus cher votre logement.
Dans la catégorie des hôtels en dortoirs, vous pouvez loger à The New Beats Hostel, Coworking & Lounge ou au Oyo Hotel Piratininga pour une somme entre 7 à 9 euros et à moins de 5km du centre de Sao Paulo.
A moins de 5km du centre vous avez aussi l’hôtel Quarto Proximo à USP pour 10 euros mais l’avantage c’est que vous êtes dans une grande chambre simple!
Ville d’affaires vous imaginez bien qu’il y a un grand nombre d’hôtels avec 2, 3 ou 4 étoiles. Le mieux est d’aller sur le site de Booking pour trouver la perle rare. Regardez bien les avis et surtout à quelle distance vous êtes du centre-ville. La ville étant vraiment une très grande ville vous allez passer beaucoup de temps dans le métro.

Anecdote : Quand une favela vient vers toi
Lors de mon périple, je me suis retrouvé dans une situation particulièrement marquante. Un soir, alors que je me trouvais seul dans une rue parallèle à l’une des principales artères de la ville, un événement inattendu s’est produit.
Soudain, une vague impressionnante de personnes est arrivée devant moi. Des milliers de personnes, principalement des habitants des favelas, qui se dirigeaient, je suppose, vers leur quartier. Elles ont traversé la rue, m’ont dépassé, et ont continué leur chemin. Je n’arrivais pas à comprendre d’où elles venaient ni combien de temps cela allait durer.
Imaginez-vous seul, sur un trottoir, et en quelques secondes, des milliers de personnes pauvres, des familles entières, vous passent devant. Ce que j’ai vu n’était pas simplement de la pauvreté, mais de la pauvreté extrême. Des pères portant leurs enfants, des gens qui n’avaient probablement pas mangé depuis des jours, et même des personnes traînant des matelas pour dormir. Parmi eux, de jeunes enfants de 7 ou 8 ans, sniffant des substances dans des bouteilles, un spectacle glaçant.
Leurs regards étaient vides, sans expression, comme des ombres. Cela m’a fait penser à une scène du film SOS Fantômes, où l’on voit des morts-vivants errer dans les rues sans un mot, sans émotion. C’est exactement l’image que j’ai eue en les observant. Il y avait un silence effrayant, une atmosphère de cathédrale. Aucun sourire, aucune joie, aucun sentiment visible.
Cette scène m’a marqué plus que tout au long de mes huit années de voyage. C’était une prise de conscience brutale de la réalité de la pauvreté extrême. Je me suis retrouvé paralysé par la peur, une peur stupide, mais réelle. Ce n’était pas une peur de violence, mais une peur de l’inconnu, de l’intensité de cette pauvreté.
Ce qui m’a encore plus perturbé, c’est que plusieurs d’entre eux sont venus me parler, me demander de l’argent, de l’aide. Même si je ne comprenais pas tout, les gestes étaient universels : ceux qui demandent à manger ou à boire, cela n’a pas de frontière, que ce soit en Inde, au Pérou, en France, ou ici à São Paulo.
Quelques instants après leur passage, je me suis retrouvé là, toujours sous le choc. Ce que je ressentais ? De la honte. Honte d’avoir eu peur, honte d’avoir été paralysé par une situation qui m’a dépassé. Comment peut-on avoir peur de la pauvreté ? Cela fait maintenant plus d’une semaine depuis cet incident, et la honte demeure. Comment ai-je pu réagir ainsi, moi qui me voyais déjà en train de travailler dans les favelas de Rio, ou avec les Sœurs de la Congrégation de Mère Teresa en Inde ? Ce sentiment reste difficile à comprendre.

Itinéraire conseillé : visiter Sao Paulo en 3 jours
Jour 1
- Visite de la cathédrale de la Sé
- Balade sur l’avenue Paulista
- Soirée dans un bar branché ou un club à Vila Madalena
Jour 2
- Musée du football
- Déjeuner dans le quartier Liberdade
- Après-midi au parc d’Ibirapuera
Jour 3
- Exploration du jardin botanique
- Street art à Batman Alley
- Dîner dans un restaurant brésilien traditionnel
FAQ : vos questions sur Sao Paulo
1. Combien de temps rester à Sao Paulo ?
2 à 4 jours suffisent pour un bon aperçu. Les passionnés d’architecture et de vie nocturne peuvent y rester une semaine entière sans s’ennuyer.
2. La ville est-elle dangereuse ?
Comme toutes les grandes métropoles, la ville a ses quartiers sensibles. Restez prudent, évitez de vous promener seul la nuit et privilégiez les transports sécurisés.
3. Quelle est la meilleure période pour visiter ?
Le climat est agréable toute l’année, mais la saison des pluies (novembre à mars) peut compliquer les visites à pied.
4. Peut-on se déplacer facilement sans voiture ?
Oui. Le métro dessert bien le centre et les quartiers clés. Pour plus de flexibilité, Uber et taxis sont bon marché.
Pour aller plus loin : d’autres articles sur le Brésil
- Visiter Rio de Janeiro : plages mythiques, carnaval et ambiance carioca
- Découvrir Brasília : architecture futuriste et politique au cœur du pays
- Explorer Salvador de Bahia : culture afro-brésilienne et rythmes endiablés
Conclusion : Faut-il visiter Sao Paulo ?
Ville tentaculaire et contrastée, Sao Paulo fascine par son énergie débordante. Entre modernité, traditions, vie nocturne électrique et découvertes culinaires, cette mégapole brésilienne offre une expérience unique. En 3 jours ou en une semaine, vous ne manquerez pas d’activités. Alors, prêt à explorer la capitale économique du Brésil ? N’hésitez pas à partager vos anecdotes ou à poser vos questions en commentaire !
Yohann Taillandier