Les amoureux des grands espaces, des lieux diversifiés, tomberont sans nul doute sous le charme du Guatemala. Petit pays par sa taille, le Guatemala a tout pour devenir une destination touristique de premier choix. Ce pays, assez peu connu des touristes, mérite toute votre attention. Il vous faudra un mois pour en découvrir l’ensemble de ses beautés. Car, oui, le Guatemala est l’un des pays les plus riches en couleur que j’ai pu visiter. A l’image du poncho que les femmes tissent pour elles-mêmes, avec des couleurs vives. La culture indienne, au Guatemala, est encore très vivace. 60 % de la population provient de descendants Mayas (c’est avec la Bolivie le pays qui compte le plus d’amérindiens sur son territoire). Berceau de la culture Maya. Plus authentique que le Mexique, j’ai rarement vu un pays si authentique.
C’est au Guatemala que vous allez découvrir l’un des plus grands sites archéologiques Maya en visitant l’ancienne cité de Tikal. Entre plages, océan atlantique et pacifique mais aussi jungle et lac, le Guatemala pays de culture, de tradition et d’histoire vous fera chavirer. Et que dire des multiples sourires que j’ai pu avoir de la population locale. Combien de fois je me suis arrêté avec mes bagages pour rester dans un petit village non pas une journée, comme prévue, mais plusieurs jours.
Quels sont les bons plans pour visiter le Guatemala. Combien de jours ? Quels sont les itinéraires hors des sentiers battus, vous trouverez quelques réponses ci-dessous.
Le Guatemala en histoire
Rien de mieux que de connaître l’histoire d’un pays pour le comprendre. Et cette affirmation est encore plus vraie pour le Guatemala. Je me suis souvent posé cette question adolescent : comment le Guatemala, berceau de la civilisation Maya, a pu tomber aussi bas. Comment ce pays est-il devenu aussi pauvre. C’est lors de mon voyage de 30 jours dans le pays que j’ai eu une grande partie de la réponse…
Les Mayas sont apparus il y a 2000 ans. L’apogée des Mayas se concrétise entre 300 et 900 ans après J.C. C’est durant cette période que de très grandes cités-Etat vont être construites, notamment dans le nord du Guatemala à l’image de Tikal. A cette époque, la société Maya était classée en plusieurs catégories sociales : Prestes, peuple et esclaves. La construction de temples et de pyramides vont faire la renommée des Mayas. Mais également leur calendrier complexe réalisé par l’observation des astres, ainsi que l’agriculture très perfectionnée.
Le déclin de l’empire Maya commence avant l’arrivée des conquistadors espagnols, à cause de nombreuses divisions sociales et de guerres. Cortez qui est au Mexique envoie le lieutenant Pedro de Alvarado conquérir le Guatemala. Avec les victoires espagnoles, les missionnaires peuvent évangéliser les indiens. Les franciscains arrivent en 1535. Pour mieux contrôler les indiens, la population locale est parquée dans des Pueblos de réduction pour ainsi éviter des rebellions. Mais le principal fautif de la mort de milliers de Maya est le « minuscule » microbe. En 100 ans, la population locale tombe de 300 000 habitants à 70 000. Imaginez 75 % de la population indigène va mourir de maladies importées par les européens !
En 1524 est créé le Conseil des Indes qui a pour but de préparer les lois et ordonnances pour le Nouveau Monde et faire le lien avec les lois espagnoles. L’agriculture se développe encore un peu plus avec l’esclavage. Les espagnols qui sont nés en métropole contrôlent les administrations. Les habitants de parents espagnols mais nés au Guatemala ou en Amérique possèdent les grandes haciendas (fermes). Puis nous retrouvons les créoles, classés selon leur « degré de métissage ». Ces derniers forment la catégorie des artisans, commerçants et paysans. Puis, nous retrouvons les Indiens qui ne parlent que très peu espagnol et tout en bas de l’échelle sociale, les esclaves africains qui travaillent dans des plantations côtières. Les ascendants de ces esclaves sont de la communauté « garifuna » avec leur propres langue et culture. On retrouve toujours cette communauté du coté de Livingston.
1821, Le Guatemala quitte l’Espagne pour se retrouver quelque temps attaché à l’Empire du Mexique. Puis avec d’autres régions, créent les Provinces Unies d’Amérique Centrale. Mais à cause de lutte interne cette confédération éclate. Le Guatemala se constitue sous la forme que nous connaissons actuellement. De 1839 à 1870, les élections donnent une majorité de présidents conservateurs. En 1920, les entreprises from USA sont les grands gagnants de l’économie du Guatemala ou elles contrôlent 70 % des importations du pays et 80 % des exportations.
De 1944 à 1954 c’est la Révolution d’Octobre au Guatemala. Deux présidents réformistes sont élus notamment Juan Jose Arevalo en 1944. Il essaye de réduire les inégalités présentes dans le pays comme par exemple, à la fin du travail forcé des journaliers, en vigueur depuis 1877. La Confédération Général du Travail Guatémaltèque (CGTG) voit le jour en 1948. Une autre instance prend également du poids : La Confédération Nationale paysanne du Guatemala. Mais les conservateurs ne veulent pas de changement. Preuve en est, plus de 25 tentatives de coups d’Etat par les grands propriétaire terrestres. En 1950, Jacobo Arbenz est élu. En 1952, le congrès vote le Décret 900 de la loi de la réforme agraire. Ce décret est une avancée majeure pour le Guatemala. Il y est stipulé que les grands domaines non cultivés seront démembrés et distribués aux paysans par le biais de comités agraires locaux. Mais les grands propriétaire terriens répliques en créant des comités de défense de la terre, ils organisent des assassinats de leaders paysans et d’étudiants. Le gouvernement destitue la Cour Constitutionnelle qui a déclaré inconstitutionnelle la réforme agraire. Aidés par les USA, la presse, les grands propriétaire et l’Église critiquent le président élu en le faisant passer pour un vendu à la solde des communistes.
En 1953, Eisenhower lance l’opération « Success », mise en place par la CIA. Cette dernière a pour but de déstabiliser de l’intérieur le président élu du Guatemala ; des camps d’entrainement sont établis aux frontières. Le 17 et 18 juin 1954, 300 hommes entrent au Guatemala. Le président Abenz ne veut pas de guerre, le 27 juin, il démissionne. Armas qui a dirigé les 300 hommes prend le pouvoir, promulgue la « loi préventive contre le communisme » et la répression s’abat sur l’ensemble des opposants. Le début de la guerre civile démarre. 1960, voit la naissance des Forces armées rebelles. En 1970, les militaires au pouvoir tentent de pacifier le pays par la force. En 4 ans, le Guatemala s’enfonce et plus de 15 000 personnes disparaissent (la disparition d’opposants est la nouvelle donne politique en Amérique pour les personnes qui s’opposent aux USA, à l’image du Chili ou de l’Argentine).
De 1966 à 1978, 30 000 personnes ont été victimes de répression, essentiellement des paysans et des étudiants. Les groupes de guérilleros vont se s’associer aux indiens, avec des revendications libérales et d’émancipations ethniques. La communauté indienne n’en peut plus des spoliations de leurs terres, des exactions des propriétaires, de l’esclavage et du travail forcé. En 1976, un tremblement de terre secoue le pays, l’armée détourne des sommes colossales de l’aide internationale pour contrôler encore plus de zone. Lors d’une manifestation de paysans durant un litige foncier en 1978, 150 personnes sont tuées. C’est un tollé international. Sous la pression, le président Jimmy Carter, décide de suspendre l’aide militaire des USA. Mais l’élection de Ronald Reagan redonne de l’espoir à l’armée qui multiplie les exactions. En 1982 devant les milliers de morts qui s’accumulent, l’église catholique, qui a toujours soutenu l’armée auparavant, condamne le génocide commis par l’armée. En 1992, Rigoberta Menchu Tum, obtient le prix Nobel de la paix. Elle est connue pour avoir lutter avec acharnement pour faire reconnaître les droits des peuples indigènes d’Amérique latine. Elle s’est exilée au Mexique. Ce prix donne un coup de projecteur à l’opposition et notamment aux organisations de la société civile : droits de l’homme, droits indigènes, familles de disparus. Après différentes tractations, en décembre 1996, un accord est signé après 36 ans de guerre civile qui a décimé le pays, plus de 200 000 morts et disparus.
Que faire au Guatemala
TOP 10 des incontournables à faire au Guatemala
- Que faire à Tikal
- Que faire à Antigua
- Découverte du Lac Atitlan
- Chichicastenango et son énorme marché
- Volcan Santiaguito entre cratère et lave
- Randonnée sur le volcan Santa Maria
- Que faire à Rio Dulce
- Flores que faire et que voir
- Que faire et que voir à Guatemala City
- Les ruines Maya d’Aguateca en pleine jungle
Que faire et que voir au Guatemala
Que faire à Tikal
T I K A L, 4 lettres et un chef d’œuvre ! Comme souvent dans ce tour du monde, je n’avais jamais entendu parler de Tikal.
« Les immenses pyramides de Tikal se dressent vers le soleil au-dessus de la canopée de la jungle. Les singes hurleurs se balancent bruyamment dans les arbres vénérables ; tandis que les perroquets et les toucans poussent leurs cris ». Voici ce qu’écrit comme présentation le Lonely Planet, avouez que cela donne envie.
Alors pourquoi je parle de chef d’œuvre? Tout simplement car ici les immenses temples aux pentes raides sont vraiment haut, plus de 65 m. Il y a aussi une autre caractéristique, c’est que le site se trouve vraiment dans la jungle, encore plus reculé que Palenque. C’est ce qui donne toute la magie des ruines de Tikal, de voir ses immenses temples s’élancer vers le ciel, la brume et les branches des arbres ! L’Unesco ne s’y est pas trompé, en inscrivant le site au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Avec Uxmal, Palenque, Teotihuacan et Chichen Izta, Tikal est l’un des chefs d’œuvre Maya que vous êtes dans l’obligation de visiter en Amérique.
Que faire à Antigua
Antigua est la plus belle ville du Guatemala, guide et population locale sont unanimes pour le dire. Ce que je confirme sans l’ombre d’un doute. Antigua est inscrite au Patrimoine Mondiale de l’Unesco depuis 1979. La ville se trouve à quelques kilomètres seulement de Guatemala City. ! Choyée par les conquistadors espagnols qui en ont fait un centre culturel et politique majeur en Amérique Centrale, Antigua devait jouer un rôle comme l’une des plus grandes capitales de ce monde.
Mais c’est bien la nature qui en décidé autrement entre volcans et tremblements de terre ! Signe que l’homme est vraiment tout petit face au caprice de dame nature. Je vous laisse dans une ville qui est devenu l’un des plus beaux musées du monde, entre maisons coloniales, places magnifiques, et églises et couvents sans toit, visitez Antigua, un chef d’oeuvre !
Découverte du Lac Atitlan
Le Lac Atitlan est un joyau de la nature et du Guatemala, il est souvent classé dans les plus beaux lacs du monde. J’arrive du côté du Lac Atitlan après une randonnée à pieds de trois jours en ayant parcouru 45km dans les petits villages guatémaltèques. Ainsi se trouve en effet devant moi, le Lac Atitlan, l’un des plus beaux endroit au monde que Dame nature a su créer.
Preuve à l’appui, des milliers de voyageurs ayant prévu de s’arrêter ici pour quelques heures restent au final une semaine ! Il faut dire qu’outre la nature, les petits villages colorés qui encerclent le Lac Atitlan sont presque tous à découvrir, tant par leurs cultures que par leurs traditions bien ancrées. Entre plongée, Kayak, découverte, randonnée laissez-vous happer par cet endroit d’une beauté et d’une tranquillité hors du commun !
Chichicastenango et son énorme marché
Le marché de Chichicastenango est réputée par son plus grand marché d’Amérique Centrale. Une bonne matinée est nécessaire pour visiter l’ensemble des étals. Il y a de quoi s’y perdre, tellement ce labyrinthe de tissu, d’objets artisanaux, de saveurs, d’odeurs et de bruits est immense. Ce sont des paysans et des locaux qui viennent, parfois de très loin, pour vendre leurs produits dans ce vaste marché pittoresque, l’un des plus beaux du monde ! Savez-vous au moins que vous allez partir à coup sûr avec quelque chose ?
Perché dans les hauteurs de la région d’El Quiché, le marché est une étape incontournable lors de votre séjour au Guatemala. J’y ai vraiment ressenti la culture guatémaltèque. Attention, le marché n’est ouvert que deux jours dans la semaine !
Volcan Santiaguito entre cratère et lave
Le Volcan Santiaguito est un dôme de lave apparu suite à l’éruption cataclysmique du Volcan Santa Maria en 1902. Il est possible de monter à son sommet à plus de 2570m d’altitude.
L’ascension du Santiaguito est appelée le « Parcours de la Mort ». Au programme de l’ascension : monter en direction du Volcan Santiaguito au départ de la ville guatémaltèque de Quetzaltenango, puis dormir près du cratère pour voir des explosions volcaniques et la lave s’expulser toutes les 25 à 30 minutes ! Mais le spectacle se paye. 19h de marche (aller/retour). Dans tous les sens du terme, ce périple de deux jours est un parcours d’anthologie qui vous restera collé à la peau toute votre vie.
Attention cependant le Lonely Planet et les guides ne rigolent pas avec la sécurité. Seuls les randonneurs chevronnés peuvent réussir la montée ! Cela tombe bien j’en suis un, enfin un peu, très très peu alors ! Mais bonne nouvelle, j’ai réussi à le faire. Je suis revenu avec deux béquilles fabriquées par le guide tellement les crampes me faisaient mal, mais j’ai réussi !
Randonnée sur le volcan Santa Maria
Le Volcan Santa Maria culmine à plus de 3 772m d’altitude. En 1902, il y a eu une méga explosion, créant une cavité dans le volcan, pour ressortir plus loin sous la forme d’un dôme de lave appelé le Santiaguito. Celui-ci constitue à présent la partie active du volcan. J’ai eu la chance de faire l’ascension du Santiaguito, un aller-retour d’une durée de 19h en deux jours ! Un plaisir pour les yeux car j’ai eu la chance de voir des dizaines d’éruptions volcaniques d’anthologie toutes les 25 minutes ! Mais la montée est vraiment difficile, elle fut la plus difficile de mon tour du monde ! La bonne nouvelle est qu’il existe différents points pour admirer les nombreuses éruptions du Santiaguito et du Volcan Santa Maria ! Suivez le guide !
Que faire à Rio Dulce
Rio Dulce est une petite ville de 3 000 habitants qui se trouve à l’extrémité du lac Izabal, le plus grand lac du Guatemala. La ville est située dans un carrefour géographique naturel assez surréaliste. À sa gauche l’énorme lac Izabal et à sa droite les Caraïbes ! Rio Dulce est en fait construite à même le fleuve Dulce.
Qui plus est la faune et la flore tropicales font de Rio Dulce une étape indispensable au Guatemala voire en Amérique Centrale. Je ne me suis rarement senti autant dans la jungle qu’ici, et pourtant je suis allé à Iquitos au Pérou, une ville au milieu de la forêt amazonienne. Cerise sur le gâteau, pour une raison inconnue, je peux vous assurer que vous serez presque seul. En effet, peu de touristes s’aventurent dans cette partie du Guatemala ! Venir ici est une aventure, découvrir la ville et les environs en bateau une autre encore !
Flores que faire et que voir
Flores sur le Lac Peten Izta, est une destination touristique de rêve pour se détendre quelques jours. C’est aussi la route parfaite pour commencer à visiter les cités Maya d’El Midador ou bien de Tikal, qui fut un énorme coup de cœur. « Avec ses maisons cubiques qui descendent de la place centrale jusqu’aux eaux émeraude du Lac de Peten Itza, l’île de Flores a un petit côté méditerranéen » , sources : Lonely Planet. Il y a beaucoup de touristes à Flores, mais ça n’est pas gênant. J’ai adoré le sourire des habitants et le climat serein de la ville.
Que faire et que voir à Guatemala City
Guatemala City, la capitale du Guatemala est-elle une ville qui mérite que les touristes s’y attarde ? Certains diront que « Guatemala City, la plus grande agglomération d’Amérique Centrale, est sale, dangereuse et sans intérêt tandis que les autres diront que « la ville est sale, dangereuse et fascinante ».
Après avoir été agressé en fin de ma première soirée par un jeune qui me hurlait qu’il avait une arme dans sa poche de pantalon, je vais écrire qu’un voyage à Guatemala City mérite 48h de visite. Mais si vous êtes pressé, vous pouvez continuer le chemin. En fait, Guatemala City, m’a surtout appris une chose comprendre les blessures du pays notamment tenter de comprendre la guerre civile.
Les ruines Maya d’Aguateca en pleine jungle
Aguateca est l’un des trois sites archéologique maya, les autres étant Dos Pilas et Ceibal que l’on peut découvrir en bateau au départ de Sayaxché. Ce sont les jeunes de Sayaxché qui m’ont parlé de ces ruines après avoir joué avec eux toute une soirée au basket. Ils m’ont dit que des trois sites, les ruines Maya d’Aguateca étaient vraiment à visiter.
Outre le voyage d’une heure au fil de l’eau sur le Rio Pasion, la cité archéologique d’Aguateca est vraiment belle, elle se trouve en pleine jungle ; Ajoutez les singes hurleurs qui accompagnent la visite des touristes dans un vacarme invraisemblable et le fait d’être le seul touriste pour la visite est un argument qui a fait mouche ! En effet, Aguateca se trouve dans une zone totalement reculée ! Entre jungle et eau, il est temps de visiter Aguateca. Visite, hors des sentiers battus.
Conseils pratiques pour visiter le Guatemala en 2024
Conseils pratique pour voyager au Guatemala
Bonne nouvelle, les ressortissants de l’U.E n’ont pas besoin de visa pour entrer au Guatemala si vous restez dans le pays pour une durée de moins de 3 mois !
La monnaie au Guatemala, s’appelle « le Quetzal ». Ce nom provient de l’oiseau qui est aussi le symbole national du Guatamala. Pour information, dans l’ancienne culture Maya, les plumes de la queue du quetzal étaient également utilisées par les habitants comme monnaie ! Actuellement 1 euro = 10, 652 quetzal.
Le Guatemala est-il un pays dangereux ?
Pays pauvre d’Amérique centrale, pendant de très longues années le Guatemala a eu l’image d’un pays très dangereux. Mais en 2006, le gouvernement guatémaltèque a signé la fin de la récréation, en sollicitant les Nations-Unis. Le but était de mettre en place un organisme international qui avait pour vocation la lutte contre le crime organisé et la corruption endémique. Les résultats ont été très bénéfiques, l’insécurité et les violences ont largement chuté.
Mais si la violence est en forte baisse, il ne faut pas baisser la garde. Ainsi le Guatemala n’est pas un pays dangereux pour les touristes si vous rester prudent. Car oui, il faut rester sur ses gardes surtout à Guatemala City, la capitale. C’est la seule fois de mon périple à travers le monde où je me suis fait agresser par un adolescent qui était armé, tous les restaurants étaient fermés. Donc à la nuit tombée, le mieux est d’être à votre hôtel.
Comme souvent dans les pays pauvres, sortez avec une photocopie de votre pièce d’identité. Sur vous n’ayez pas votre carte bancaire, et ne sortez qu’avec le strict nécessaire d’argent. Dernier conseil, évitez aussi d’avoir trop de bijou !
Quand partir au Guatemala ?
Si le Guatemala est un petit pays par sa superficie, choisir une date pour visiter le pays n’est pas aisé. En effet, le Guatemala est bordé par l’Océan Pacifique et la mer des Caraïbes, mais aussi l’Océan Atlantique. Et il y a de nombreuses montagnes dans le pays. Ainsi il y a deux climats. Au bord de l’Océan, nous sommes en présence d’un climat tropical et d’un climat tempéré dans les régions de montagne.
On peut dire que la saison sèche au Guatemala est présente de novembre à avril tandis que de fortes pluies s’abattent sur le pays durant la saison humide de mai à novembre, essentiellement en fin de journée. Il est donc possible de voyager du matin jusqu’à 15h. Après tous aux abris.
Les deux meilleurs mois pour visiter le Guatemala sont février et mars, ainsi vous évitez les pluies et les grosses chaleurs. Les mois de janvier, avril, novembre et décembre sont aussi de très bons mois. A l’inverse sachez que les mois les plus pluvieux sont mai, juin et septembre.
- Sur la côte Pacifique du Guatemala, sachez que les températures et l’humidité sont difficiles à supporter. On a l’impression d’être dans un four ! Difficile dans ces conditions de faire de la randonnée quand le thermomètre grimpe à plus de 35°c ! C’est durant l’été que les températures sont les plus élevées notamment en juillet et aout. Entre les mois de novembre et d’avril, durant la saison sèche, l’humidité est beaucoup moins présente.
- Si vous désirez découvrir les ruines mayas au milieu de la forêt tropicale, il faudra vous rendre dans les plaines de Peten. Cette région se trouve dans le nord du Guatemala. Dans le Peten, avril et mai sont les mois les plus chaud où il pleut vraiment abondamment durant la saison des pluies. Attention, si vous voulez visiter Tikal, sachez qu’en janvier il peut y avoir d’épais brouillard qui vous empêchera d’admirer les structures pyramidales Mayas.
- Enfin, quelques mots sur la région montagneuse du Guatemala, qui occupe une très grande partie du pays. Le thermomètre peut descendre très bas jusqu’à 0°c ! Dans cette région le contraste entre la matinée très froide et les journées plutôt douces sont très marqués. Il vous faudra donc un bon manteau et/ou un bon pull pour visiter cette partie du Guatemala.
Ainsi, la meilleure période pour visiter le Guatemala est de novembre à avril durant la saison sèche. C’est du reste la haute saison touristique où plusieurs grandes manifestations culturelles ont lieu comme la fête des Orchidées notamment dans la ville de Coban.
C’est aussi la meilleure période pour aller vous rendre sur la Côte Pacifique pour observer les baleines à bosses. Ces dernières longent la côte de décembre à mai durant leur traditionnelle migration.
Comment se rendre au Guatemala
Prix du vol pour voyager au Guatemala
C’est de Paris que le vol pour le Guatemala est le moins cher. En effet il sera plus cher dans les autres villes de France, y compris si vous partez de Madrid, de Barcelone ou d’Amsterdam. Avec Air-France/KLM, le billet aller-retour Paris/Guatemala City est à 450 euros avec deux escales (Amsterdam et Panama City)
Information TRÈS IMPORTANTE (c’est du vécu), si vous prenez d’autres compagnies comme Delta, il y a une escale aux USA! Cool! Oui mais, attention… Il faut demander votre ESTA (Electronic System For Travel Authorization). Il s’agit d’un document administratif obligatoire même pour une escale. Vous pouvez faire la demande en ligne, la faire au moins 72h à l’avance.
Transports au Guatemala
Les distances entre les villes ne sont pas importantes au Guatemala, mais les différents trajets selon le véhicule que vous allez prendre va certainement rester longtemps gravé dans vos mémoires. Sachez qu’en moyenne un bus au Guatemala à une vitesse de 30 à 40 km/h contre 70 km/h pour une voiture.
Voyager en bus au Guatemala
Regardez bien ces bus délabrés. Ils vous disent quelques choses ? Banco ! Et oui, il s’agit bien des bus scolaires des Etats-Unis. J’ai souvent eu des moments hallucinants en prenant ces tas de ferrailles que les touristes appellent « chicken bus » ! Notamment pour rejoindre la plage de Montericco où ma voisine était venu avec une poule qui n’arrêtait pas de sauter sur mes cuisses ! Quant au parcours Chichicastenango pour Antigua, je crois que mes nombreuses prières ont été entendues, je ne suis pas mort ! Je me demande encore si le chauffeur avait vraiment eu son permis de conduire !
Si vous voulez un bus de qualité sans émotions fortes, alors prenez les minibus privés, shuttles, qui vont plus vite, plus confortables, mais qui sont aussi plus chers. Ils sont généralement à destination des touristes car s’ils sont bons marchés pour nous, les prix sont trop élevés pour être utilisé par la population. J’ai dû utiliser ce shuttle, et il est vrai que parfois c’est pratique, surtout, que le bus vient vous chercher devant l’auberge de jeunesse !
A noter que pour certaines grandes distances, il y a maintenant la possibilité de prendre des bus enfin confortables, notamment pour le trajet Flores/Guatemala City.
Trajet entre ville au Guatemala
Voici les temps de trajets entre les principaux sites touristiques du Guatemala :
Guatemala City à destination de Rio Dulce : 6h de trajet
Rio Dulce à destination de Flores : 5/6h de trajet
Flores – Lanquin : 8h
Lanquin – Chichicastenango : 10h
Chichicastenango – Lac Atitlan : 2h
Lac Atitilan – Antigua : 2h30
Itinéraire d’un voyage au Guatemala
Itinéraire classique de votre périple au Guatemala
Les touristes ont l’habitude de partir 15 jours au Guatemala et ils arrivent tous ou presque par avion à Guatemala City. Il y a donc un « itinéraire classique » pour visiter le Guatemala.
Départ : Paris – Guatemala City
2eme jour :Guatemala City – Rio Dulce
3ème jour : Rio Dulce
4ème jour : Rio Dulce – Flores
5ème jour : Flores
6ème jour : Tikal
7ème jour : Flores – Semuc Champey
8ème jour : Lanquin – Chicicastenango
9ème jour : Chichicastenango – Lac Atitlan
10ème jour : Lac Atitlan
11ème jour : Lac Atitlan
12ème jour : Antigua
13ème jour : Antigua
14ème jour : Antigua – Guatemala City
15ème jour :Guatemala City retour Paris.
Itinéraire hors des sentiers battu
Si vous désirez un Guatemala encore plus authentique et que vous avez un peu de plus de temps vous pouvez alors ajouter quelques étapes qui resteront à jamais graver dans ma mémoire. Ainsi, je vous propose ici un itinéraire hors des sentiers battus, de 30 jours, pour visiter et voyager à travers les montagnes, villes et sites archéologiques du Guatemala.
Départ de Paris à destination de Guatemala City
1er jour : Guatemala City visite cathédrale et centre ville
2ème jour : Guatemala City à destination d’Antigua
3ème jour : Visite d’Antigua
4ème jour : Visite Antigua
5ème jour : Visite d’Antigua (départ après midi pour Chichicastenango
6ème jour : Marché du matin à Chichicastenango début d’après-midi départ pour le Lac Atitlan
7ème jour : Lac Atitlan
8ème jour : Lac Atitlan
9ème jour : Lac Atitlan
10ème jour : Trek à destination de Quetzaltenango par les montagnes
11ème jour : Trek à destination de Quetzaltenango
12ème jour : Arrivé à Quetzaltenango visite de la ville
13ème jour : Matin tôt partir à destination du Volcan Santiaguito
14ème jour : Retour le lendemain du trek du Volcan Santiaguito
15ème jour : Repos bien mérité et visite de la ville de Quetzaltenango
16ème jour : Retour à Guatemala City pour prendre un bus à destination de la Plage de Monterrico
17ème jour : Plage Monterrico
18ème jour : Plage Monterrico
19ème jour : Visite des lagunes de Monterrico puis après midi retour à Guatemala City (Bus de nuit pour Coban)
20ème jour : Visite à Coban d’une entreprise de production et fabrication de café, puis bus pour Sayaxché
21ème jour : Journée à Sayaxché et visite de ruines Maya d’Aguateca
22ème jour : Sayaxché campagne
23ème jour : Bus à destination de Flores
24 ème jour : à Flores reservation pour Tikal
25ème jour : Visite de Tikal (journée entière) retour fin de journée à Flores
26ème jour : Flores à destination du Rio Dulce
27ème jour : Rio Dulce
28ème jour : Rio Dulce à destination de Livingston puis retour au Rio Dulce
29 ème jour : Rio Dulce retour sur Guatemala City
30ème jour : Guatemala City, achat souvenirs et retour en France.
Ou dormir au Guatemala
Comme au Mexique, le Guatemala compte une multitude d’hôtels et établissements à destination des touristes ! Et les prix sont vraiment plus qu’abordables.
Les hôtels les moins chers sont en général pour dormir au Guatemala sont en dessous de 10 euros. Il s’agit des hospedajes, casas de huéspedes ou aussi pensiones. Personnellement j’ai beaucoup aimé les auberges de jeunesses que j’ai découverts au Guatemala notamment à Antigua. Excellent endroit pour rencontrer du monde, les prix des dortoirs sont souvent compris entre 6 et 9 euros ! Pour les destination touristiques comme Antigua, Flores ou Tikal le mieux est de réserver vos hébergements via le site Booking.com !
Dans les grandes villes vous pouvez aussi trouver des hôtels internationaux ou le prix des chambres peut être vraiment très bas! Si vous arrivez enfin de journée tentez de négocier les prix. C’est à Guatemala City que j’ai dormi dans ce type d’hôtel.
Est-ce que j’ai aimé le Guatemala
J’ai adoré le Guatemala, que j’ai trouvé vraiment authentique. Une fois n’est pas coutume, je vais vous raconter deux anecdotes qui me sont arrivées dans ce pays et dont je me rappellerai toute ma vie !
Mon arrivée au Guatemala par la frontière terrestre
Mon arrivée au Guatemala fut très..étrange ! Jamais je ne suis arrivé dans un pays de cette façon ! Après avoir passé trois mois au Mexique, il était temps de rejoindre le Guatemala par la route. J’ai donc pris un bus, je me trouvais dans le Chiapas pour rejoindre la frontière. Je devais arriver vers 18h. Je savais qu’a 22h les bureaux administratifs pour faire approuver mon passeport fermaient, donc j’avais de la marge, mais pas trop !
Je rentre dans le bus, tous se passe bien, comme d’habitude je dors comme un bébé. Lorsque j’entends le chauffeur, je comprends que c’est le terminus. Tout le monde descend…sauf moi ! Il faut dire que j’ai un sacré problème, je ne trouve plus mes chaussures de randonnées ! Je les avais retirées pour dormir ! Je cherche partout dans le bus pensant à une blague ! Mais pas du tout, quelqu’un m’avait vraiment volé les chaussures de mon père ! J’étais fou de rage ! Surtout que je n’en avais pas d’autres !
C’est donc pieds nus que je suis allé au commissariat pour porter plainte ! En fait, j’avais surtout peur de me prendre une engueulade par mon père, je savais qu’il aimait beaucoup ces chaussures. Ça a pri un temps de dingue de porter plainte… Mais je n’étais pas au bout de mes peines ! Quand je suis arrivé à la frontière, des gardes m’ont demandé mon passeport. Et ils m’ont informé que je devais retourné d’où je venais à 10Km car il n’y avait pas de bureau à la frontière même ! Il était 21h56 lorsque je suis arrivé au poste frontière. Le temps de tamponner mon passeport et de me retrouver à la frontière !
22H passé, plus personne, il faisait nuit noire. La frontière était juste un bout de bois qui s’élève et descend pour faire passer les voitures ! J’hallucine complètement. Mais les locaux hallucinent encore plus. Ils voient devant eux, un blanc, avec un énorme sac à dos marcher pieds nus ! Par chance le distributeur de la ville fonctionné, j’ai pu prendre des billets et prendre un bus de nuit…
Anectode au Guatemala: Le pire jour de mon tour du monde
Je crois que c’est bien au Guatemala que j’ai passé le pire jour de mes 8 années de tour du monde. Il y a des journées ou il vaut mieux rester couché ! Sur ce coup j’aurai dû écouter le dicton ! La journée avait pourtant superbement bien commencé sur la Plage de Montericco dans ce village très charmant. J’avais visité les mangroves en matinée dans un décors magnifique avec Dame nature. Mais à 10h j’ai dû quitter le village pour rejoindre Guatemala City non sans une petite inquiétude. Il faut dire que tout le monde avait peur pour moi : « Fais attention aux gens Yohann ».
Arrivé à Guatemala City, j’entre avec mes 3 sacs à dos dans le tramway pour rejoindre mon hôtel. Il faisait tellement chaud que j’avais acheté ma traditionnelle bouteille de coca cola. Hélas je ne pouvais pas la boire dans le tramway c’était interdit ! Je l’ai donc posée sur mon sac que je tenais par devant posé à hauteur de ma tête. Et là…le drame ! Le chauffeur qui pile ! Je vois la cannette de coca tourné sur elle-même et basculer hors de mon sac. Lorsqu’elle a at
(imaginez la peur des gens dans un pays qui sors de la guerre civile). Mais surtout en quelques secondes je vois les conséquences… du coca cola partout ! Et quand j’écris partout c’est partout : Sur les vitres, le sol, et même sur le plafond du tramway. Je n’ose regarder les gens, personne ne bouge, et pourtant mes voisins sont tous comme moi, rempli de coca cola ! Il faut dire qu’il pleut du coca dans le tram ! La HONTE de ma vie ! Et pourtant aucune personne n’a osé me dire quoi que ce soit !
Quelques minutes après, je veux sortir à l’arrêt ou se trouve mon hôtel. Mais pas de chance, juste l’arrêt d’avant, une foule immense était entré dans le tramway ! Je n’ai pas pu sortir. J’ai donc fait deux fois le tour de Guatemala City avant de pouvoir enfin sortir !
Arrivé à l’hôtel, je suis déjà exténué ! Je paie ma chambre à la réception, et je vais en direction de celle-ci, je tourne la clé dans la serrure sans forcer, je me retrouve la seconde suivante, avec un bout de clé dans la main et l’autre bout dans la serrure ! Il m’a fallu quelques secondes pour m’en remettre ! Je me voyais déjà payer une porte entière faisant exploser mon budget de 12e par jour ! Le personnel de l’hôtel me regarde avec de grands yeux lorsque je leur explique mon problème, mais là aussi personnes ne me dis rien ! Ils me donnent une autre chambre ! Enfin, installé, mais j’ai hâte de visiter Guatemala City ! Il commence à être tard et la nuit tombe. Ni une, ni deux, je sors pour chercher ou manger.
Sur le chemin du retour, alors que tous les restaurants et magasins sont fermés, je me fais interpelé par un gosse de 12 ou 13 ans. Je me retourne, et je vois un gamin des rues, me faisant voir ses poches de pantalon et en me disant : « j’ai un pistolet, donne-moi ce que tu as dans tes poches ». Bien évidemment, je n’ai rien…si ce n’est mon appareil photo de voyage ! Il est hors de question que je lui donne. J’accélère, cogne aux portes des restaurants, mais personnes ne répond. Le gosse me poursuit en commençant à être de plus en plus menaçant, je me retourne souvent et puis…je tombe dans un trou. Enfin ma jambe droite percute un trou. J’ai ressenti une douleur extrême sur mon tibia. Et là j’ai hurlé de douleur et de colère ! Résultat des courses, le gosse a tellement eu peur, qu’il est parti direct. Avec une jambe en moins, j’ai réussi à retrouver l’hôtel ! Arrivé dans ma chambre, je me suis posé sur le lit en me disant : « Mais c’est quoi cette journée de dingue ! ». Vous comprenez aussi pourquoi je dis qu’il ne faut pas sortir de nuit à Guatemala City !
Yohann Taillandier